Conseil municipal du 30 novembre 2017 : Débat d’Orientation budgétaire 2018.
C’est aujourd’hui le grand retour de « Docteur Dominique et M. Gros » !
On entendait encore tout récemment le discours de Docteur Dominique : fier d’être un brillant gestionnaire, qui n’augmente pas les impôts depuis 8 ans (enfin, les taux)… et les Messins découvrent ce matin les lamentations de Mr Gros sur les contraintes de l’Etat qui OBLIGE à augmenter les tarifs municipaux en 2018 !
Même surprise pour vos conseillers, qui au terme de 3h30 de commission des finances, jeudi dernier, pour préparer ce débat sur les prétendues orientations du budget 2018, n’ont pas entendu un seul mot sur cette orientation-là.
Même surprise pour vos conseillers, qui au terme de 3h30 de commission des finances, jeudi dernier, pour préparer ce débat sur les prétendues orientations du budget 2018, n’ont pas entendu un seul mot sur cette orientation-là.
Voilà un vilain mensonge par omission. Mais de même que l’intox « les impôts n’augmentent pas » « heu pardon, les taux n’augmentent pas », le citoyen sait fort bien lire la réalité sur son avis d’imposition ou sa facture d’électricité, de crèche, de cantine, de piscine, de stationnement, etc…
J’avais prévu d’axer mon intervention sur l’endettement, qui est la variable cachée pour le citoyen, mais autant dire que je suis estomaquée de découvrir votre projet d’augmentation des tarifs municipaux pour 2018, qui va une fois de plus toucher de plein fouet les foyers messins. Sous le prétexte de « faire payer l’usage de la ville », vous allez encore punir les familles qui n’ont pas vraiment le choix de mettre leurs enfants à la cantine ou à la crèche.
En somme, les citoyens messins sont pris en tenaille entre la ville, et la métropole qui pratique la même escalade confiscatoire : hausses d’impôts, de taxe ordures ménagères, augmentation continuelle du ticket de bus…
Même feu croisé pour ce qui est de la dette. Des chiffres très valorisants en apparence pour Metz, 552 € de dette par habitant contre le double pour les villes semblables, mais pour être honnête il faudrait ajouter la dette créée au niveau de la métropole (qui partait de 4€/habitant en 2008), que vous devez aussi assumer parce qu’elle provient de vos projets et décisions : Mettis, Palais des Congrès… Et enfin il importe de mettre en perspective l’escalade : 552 € par Messin, mais 98 € en 2008, 344 € en 2016, 424 € l’an dernier !
On arrive à un total de 71 millions d’euros d’emprunt, mais n’oubliez pas d’ajouter les 4,5 millions de stock de dette du budget annexe des eaux. Et l’an prochain, 10 nouveaux millions seront empruntés, avec les remboursements cela représente une augmentation nette de 6 millions.
Habituellement, vous concluez ce débat en disant que vous avez entendu beaucoup de critiques mais pas de solutions alternatives pour orienter votre budget. Je tiens donc à souligner la cohérence de notre groupe, qui fait des choix et les assume tout au long de l’année budgétaire. Nous soutenons les actions qui vont dans le bon sens, et nous repoussons les dépenses hors compétence, ou excessives dans le contexte actuel, ou générant un éparpillement de l’action publique. Ce sont des orientations qui ne sont aucunement explorées.
C’est pourquoi je suis persuadée qu’il n’y a pas de fatalité obligeant à continuer d’augmenter la dette, les tarifs municipaux, comme vous avez déjà augmenté les taxes et impôts. Vous dites à juste titre que le personnel a déjà payé le prix fort avec 162 suppressions de postes (on nous disait 135 l’an dernier !), mais quelles actions non indispensables avez-vous supprimées en face pour éviter de baisser la qualité du service ?
Au contraire, vous annoncez comme première priorité intouchable la culture, et on sait combien cela génère de frais de fonctionnement pour les structures créées, de contraintes de mise en place pour l’événementiel qui se multiplie… Cela au lieu de conforter l’existant.
Éparpiller au lieu de conforter l’existant : c’est finalement un peu la même politique qui est menée en matière d’attractivité commerciale. On est en train d’asphyxier la poule aux oeufs d’or qu’était Metz la commerçante.
Evidemment, je salue l’arrivée de nouvelles enseignes, mais il fallait les attirer au centre ville qui ne manque pas d’espaces vacants. Et l’inauguration triomphale du centre commercial obèse Muse me fait craindre des lendemains difficiles, quand déjà 30% des enseignes sont en doublon ou ont quitté le centre piétonnier.
Vous choisissez donc de taxer encore et toujours le cochon de payant, d’automobiliste, d’usager, et les petits Messins qui devront rembourser la dette. Vous construisez à tout va sans qu’on sache d’où viendront les nouveaux habitants et pourquoi.
Je suis préoccupée par cette fuite en avant, et dans un contexte de grande instabilité institutionnelle et financière, je plaide pour un retour à la raison, et un recentrage sur nos compétences prioritaires.
Françoise Grolet
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine
Présidente du groupe FN/RBM au Conseil municipal de Metz
Conseillère de Metz Métropole
Élue régionale du Grand Est – Alsace | Champagne-Ardenne | Lorraine
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