Pourquoi nous sommes contre l’écotaxe :
- Une taxe supplémentaire qui va se répercuter sur le pouvoir d’achat des Français
- Une taxe inefficace car plus de 25% des prélèvements seront affectés à sa collecte
- Une taxe entachée de soupçons et de conflits d’intérêts
- Une taxe qui défavorise les producteurs français vis-à-vis de l’importation
- Une taxe idéologique votée en vrac dans la loi Grenelle 1, par l’UMP et le PS
- Une taxe dont 20% va directement dans la poche d’une société privée étrangère
- Une taxe contestable du point de vue écologique car elle pénalise les filières courtes , dans l’agroalimentaire notamment
Contrairement à l’UMP, nous ne tiendrons pas de double langage à ce sujet : on ne peut à la fois demander un moratoire fiscal au niveau national, et défendre le projet d’écotaxe.
Contrairement au PS nous ne pensons pas que l’impôt crée l’emploi.
D. Gros et M-J Zimmerman promettent de ne pas augmenter les impôts locaux à Metz, car ils disent comprendre l’asphyxie des contribuables, mais ils se battent main dans la main pour le maintien de l’écotaxe.
Où est la cohérence de leur politique ?
Mardi 26 novembre, les « ténors » de Metz Métropole, messieurs Gros, Bohl et Grosdidier ont repris en chœur le concert qu’ils avaient interrompu après les dernières municipales il y a six ans. En sommant l’Etat de respecter ses engagements, ils nous rejouent la partition de 2008 qui s’était conclue par le départ de 5000 militaires. Pour quel résultat ?
Pas après pas, l’État recule sur l’INSEE : en 2013, il n’y a toujours que 185 personnes installées sur les 625 annoncées. Un effectif revu d’un tiers à la baisse le mois dernier : au total ce ne seront plus que 400 personnes d’ici 2016, sans garantie.
Un pas en avant, trois pas en arrière.Mais qu’en est-il aujourd’hui de cette valse écœurante ?
Personne n’en sait rien. Le ministre nous assure que les 1500 emplois du CRSD (Contrat de Redynamisation de Site de Défense) seront dépassés. On déplace des fonctionnaires, on réorganise, on coupe, on fusionne. Bien malin qui pourra dire à la fin ce qu’il en sera réellement.
Bis repetita avec Ecomouv’, où l’on nous fait la même danse : 130 douaniers déplacés pour rien, 200 personnes embauchées en grande pompe et réduites au chômage technique dans le mépris le plus complet. Voilà les vrais chiffres.
Les Messins ne supportent plus le chant des sirènes socialistes. Encore aujourd’hui, sur le dossier Ecomouv’ ils font ronfler leurs grosses voix de comédien d’opérette, alors que ce sont bien les mêmes qui ont subi, suite au départ des militaires, la triple humiliation infligée par le gouvernement à la ville de Metz : l’humiliation d’avoir été contraints de se rendre à Paris quémander des compensations, l’humiliation de n’avoir reçu que des miettes et enfin l’ultime humiliation de se les voir retirer de la bouche.
Entraîné dans la danse de Saint-Guy des ministres socialistes qui ne savent plus comment se sortir de la ronde des contestations fiscales, le maire a beau faire son habituel numéro de claquettes : « J’ai été reçu par le ministre à Bercy », « J’ai de très bons relais au gouvernement », « Madame Filippetti sera mon adjointe » : on ne voit rien que le soleil qui poudroie. Rien ne vient et rien ne viendra.
Ah, si. Il vient des ministres. Ils défilent à Queuleu-leu pour féliciter les bons élèves socialistes, champions de l’investissement à fonds perdu. Ils flattent le maire, inaugurent un nouvel équipement public et, main sur le cœur, font chacun l’un après l’autre la promesse de Gandrange « L’État ne vous oubliera pas ! ». Dernier en date, Pierre Moscovici qui vient fanfaronner en octobre et se renie en novembre.
Et ne comptez surtout pas sur le maire sortant, lui qui n’a pas réalisé un seul investissement pour l’emploi. Tout au plus il contribue à la gabegie publique en gaspillant 3 millions d’euros pour la rénovation des bâtiments d’Ecomouv’, bâtiments qui, n’en doutons pas, seront vidés à la première réorganisation venue.
Dans cette affaire, les Messins ne peuvent compter que sur eux-mêmes : nous les aiderons à créer des emplois sans attendre la venue providentielle d’un ou d’une ministre, aussi cultivée soit-elle.
Nous nous retrousserons les manches immédiatement sans attendre un hypothétique eldorado fixé quelque part en 2016 où prétendument, l’argent tomberait du ciel et le personnel de l’INSEE avec.
Les gesticulations de dernière minute à trois mois des municipales n’y changeront rien ! Sinon à exécuter quelques tours de valse supplémentaires. Vous la connaissez bien, c’est la valse PS-UDI-UMP, cette petite valse à trois temps orchestrée tous les six ans et qu’ils dansent si bien ensemble à Metz Métropole.
Mais qui souhaite encore payer pour ce spectacle affligeant ?
Emmanuel du Moulinet
Si les impôts et taxes en tous genres devaient être la solution au moindre problème, la France devrait être à la fois un paradis terrestre et la première puissance économique mondiale. Or, c’est exactement l’inverse : plus les prélèvements obligatoires augmentent, plus elle dégringole dans tous les classements internationaux.
Avec le grenelle de l’environnement, les élus se sont vus offrir un festival de possibilités de taxations et de gadgets pour se donner bonne conscience sans que leur propre responsabilité de pollueurs/gaspilleurs soit jamais engagée.
Un petit exemple : en mars 2012, le conseil municipal a voté une « éco-contribution » de 2.708,47 euros TTC à un organisme appelé EcoFolio (http://metz.fr/pages/conseil_municipal/seances/cm120329/doc/120329_pdcm11.pdf) : tout acteur public émettant plus de 5 tonnes de papier par an doit payer un écot de 39 euros HT par tonne de papiers à cet organisme qui ne recycle rien lui-même, mais se contente de fournir expertise et conseils (http://www.ecofolio.fr/ecofolio/missions).
Si la municipalité accepte de payer 2.708 euros TTC pour un an à 39 euros HT la tonne, c’est qu’elle admet émettre et devoir recycler 58 tonnes de papiers inutiles. La simple idée de diminuer ce chiffre (et le coût financier qui va avec) a-t-elle jamais effleuré les cerveaux de nos élus pourtant si imaginatifs dans d’autres domaines ?
Et n’est-on pas en droit de remettre en cause l’utilité de l’expertise d’EcoFolio à la simple évocation de l’incroyable gabegie du week-end de l’inauguration du mettis et de la nuit blanche ?
Oui, tous ces éco-bazars, c’est le sous-développement durable assuré, et les belles paroles de nos édiles locaux et nationaux en place depuis si longtemps n’y changeront rien : le problème, c’est eux.