Ce 17 avril 2014, après l’adoption du règlement intérieur (le FN a obtenu du Maire qu’on le « remette en chantier dans un an » si nécessaire), le Conseil municipal avait à voter la constitution des commissions municipales.
L’UMPS se reconstitue face au FN
J’ai demandé des éclaircissements purement techniques le 14 avril par téléphone, le 15 avril par mail, puis le 16 en me déplaçant… peine perdue ! Il n’est donc pas étonnant que ce point, qui aurait pu être réglé rapidement, se soit transformé en une pagaille qui laisse mal augurer du travail de notre assemblée.
Devant le désordre, le maire décidait une interruption de séance pour réunir les présidents des groupes d’opposition et leur faire part de ses décisions : le Front National ne peut être présent que dans 5 des 8 commissions (*). Il s’agit – rappellons-le – des réunions permettant, par l’étude de chaque dossier, d’éclairer le vote des conseillers !
Le Maire se trouve déjà bon prince de permettre à son opposition d’y siéger… A ma demande d’avoir un représentant à la commission culture, il a répondu que ce n’était pas prévu, et qu’il faudrait échanger cette place avec un élu UMP qui irait dans une autre commission. Bien que l’UMP dispose de 2 places dans chaque commission, Marie-Jo Zimmermann l’a refusé.
Il y a après tout une certaine logique à voir l’UMPS se reconstituer dans cette commission Culture. La pseudo-opposition n’a pas trop dérangé les socialistes dans ce domaine pendant 6 ans : les festivals pour bobos parisiens à 85 000 €, pour voir un canard géant se balancer place de la République (Culture socialiste : l’invité d’honneur du Festival Hop Hop Flop dépasse les bornes.), ça ne pose de problèmes ni aux uns ni aux autres !
Malgré cet ostracisme, on peut compter sur notre élue Bérangère Thomas pour redoubler de vigilance dans un domaine, la culture et le patrimoine messin, où elle a depuis longtemps fait ses preuves.
La gauche considère encore l’Education Nationale comme sa chasse gardée.
Le pire restait à venir : la majorité municipale a décidé d’interdire aux élus FN de siéger dans les établissements scolaires. L’unique explication de Dominique Gros a été : « je ne veux pas que le FN me représente dans les écoles ».
Tout de même, cette décision pose de nombreux problèmes :
- Les élus siégeant dans les conseils d’école ne représentent pas Monsieur Gros, mais « le Conseil Municipal »,
- Le maire socialiste, chantre des valeurs républicaines, ne respecte pas la pluralité de son Conseil municipal, et nie tout simplement notre existence, notre représentativité, les droits de nos électeurs : nous sommes donc bien pour lui, comme je lui ai dit, des sous-hommes.
- J’ai rappelé à Monsieur le Maire qu’il est un domaine où nos électeurs redeviennent dignes d’attention : c’est lorsqu’ils redeviennent des contribuables, pour financer notamment le système éducatif. Tous égaux pour se faire tondre !
- L’UMP-Centre (et ses dissidents) se montrent ici encore le meilleur allié de la gauche : non seulement ils n’ont pas protesté contre cette injustice, mais ils ont participé allègrement au mercato des postes à pourvoir.
- Le plus grave : En refusant de nous voir siéger dans les établissements scolaires, Dominique GROS – et les 50 élus PS, FDG, EELV, MODEM, UDI, UMP qui cautionnent ce refus – montrent qu’il s’agit pour eux d’une fonction idéologique. Quand ils vont siéger dans les établissements scolaires, est-ce en représentants du Conseil Municipal ou en tant qu’élus d’un parti politique ?
Cette conception est pour le moins inquiétante pour les familles messines !
Nous nous réservons de donner toutes les suites utiles à ce déni de démocratie.
Indemnités de fonction : la république des copains
Le Maire, qui s’était engagé le 5 avril à ne pas augmenter l’enveloppe globale, a dû modifier in extremis la délibération pour respecter sa promesse (voir les images). Erreur matérielle des services, comme il a plaidé, inconscience, ou pari sur l’inattention de son opposition ? Au final, comme les chiffres du chômage pour le gouvernement, on assiste à une « baisse de la hausse » des indemnités du maire et de son équipe…
Ce samedi 26 avril, nous observerons avec intérêt à quel niveau sera retombée la capacité d’indignation d’Emmanuel Lebeau et du groupe UMP-Centre, lorsque Jean-Luc Bohl (qu’ils ont soutenu à Metz-Métropole) fera remplacer ses 20 vice-présidents et ses 23 conseillers délégués.
La meilleure façon d’économiser sur ces frais de fonctionnement aurait été, comme je l’ai rappelé, de limiter la taille de l’équipe municipale : chez les socialistes, chacun occupe un poste (21 adjoints et 16 délégués) sauf Aurélie Filippetti et le dernier élu de la liste Gros, Philippe Casin (EELV). Dominique Gros prétend que certains s’ennuyaient lors du dernier mandat ; l’implication serait-elle liée aux indemnités ? Heureusement que ce n’est pas la conception de Thierry Gourlot, Bérangère Thomas, Jean-Michel Rossion et moi-même, élus d’opposition qui prennent leur mandat à cœur pour 285,11 € brut par mois !
Halte à l’hypocrisie : il y a aussi des mandats bien plus grassement rémunérés que celui d’élu local, qui correspond à un réel travail. Ceux qui font les lois seraient avisés de revenir sur des avantages indus qui deviennent insupportables à nos concitoyens, comme l’indemnité représentative de frais de mission (non imposable) qui s’additionne à l’indemnité des parlementaires. A ce rappel de Dominique Gros, MJ Zimmermann a répondu en rappelant qu’il cumule 3 mandats, et la députée a déclaré qu’elle aurait renoncé à son indemnité de maire : elle est, de toutes façons, touchée par le plafonnement des indemnités.
Au plus haut niveau, l’UMP et le PS sont bien à l’origine de ce système qui fonde la « république des copains et des coquins »… Dimanche 25 mai, l’élection européenne permettra à chaque citoyen de faire entendre sa voix.
Françoise GROLET
- Commission des Finances et des Ressources Jean-Michel ROSSION
- Commission Enfance et Education
- Commission Cohésion Sociale Françoise GROLET
- Commission Attractivité, Aménagement et Urbanisme Françoise GROLET
- Commission Développement Durable Bérangère THOMAS
- Commission Affaires Culturelles
- Commission Sport et Jeunesse
- Commission Proximité et Cadre de Vie Thierry GOURLOT
L’homme « intègre et juste » de la campagne électorale a déjà disparu… A moins sans doute qu’il n’ait jamais existé…
Comme vous le dites : « Halte à l’hypocrisie : il y a aussi des mandats bien plus grassement rémunérés que celui d’élu local, qui correspond à un réel travail… : Thierry Gourlot, Bérangère Thomas, Jean-Michel Rossion et moi-même, élus d’opposition qui prennent leur mandat à cœur pour 285,11 € brut par mois ! »
Remarques : une telle rémunération pour 1 seule participation à une commission et 1 présence au conseil municipal chaque mois, est-ce bien justifié dans le contexte de paupérisation de la société actuelle et d’augmentation des impôts ?
Ajoutons aussi la rémunération es qualité de Conseiller régional qui vient s’y ajouter…
Le pays est au bord du gouffre financier, la dette publique explose et les élus s’agrippent à leur rente de situation tant au PS, qu’ à l’UMP, à l’extrême gauche qu’au FN : on nous prend bien pour des imbéciles
Qui dit l’inverse ? C’est évident, un élu qui ne fait rien de plus que siéger n’a aucun mérite ! Un conseiller régional, un conseiller général, un conseiller municipal qui fait bien son travail n’usurpe pas ses indemnités. Préférez-vous réserver les mandats d’élus aux rentiers ou aux retraités qui ont le temps ?
Vous devez continuer à dénoncer les petites magouilles et arrangements de l’UMPS. Votre site est le seul endroit où l’on trouve des explications sur le conseil municipal de Metz. Bon courage, pour ma part je diffuse votre information. PourMetz.com est un site de référence bien avant le journal local.