Un petit mois après, les acteurs de Metz-Métropole rejouent le DOB. Cette fois, sans filet. La hausse de la fiscalité envisagée et que chacun savait inéluctable est devenue réalité à l’issue d’un conseil d’agglomération sous tension. Là où l’opposition étrille la gestion d’une majorité jugée coupable de vouloir coûte que coûte continuer à investir, cette dernière incrimine la baisse des dotations de l’Etat pour justifier un choix difficile, néanmoins « délibéré ». Traduction(s).
Economies plutôt qu’investissement
A l’heure de la mise au débat, plusieurs doigts se lèvent bien haut, accusateurs, tranchants. Celui d’Emmanuel Lebeau provoque un grand « aaah » sarcastique dans les rangs de la majorité. « Le vote éclaire bien vos choix en matière d’investissements », persifle d’abord Françoise Grolet (FN), « hasardeux Palais des Congrès, coûteuse conteneurisation, bétonnage effréné à Metz, pari plus dangereux qu’audacieux sur la Zac de l’Amphithéâtre : oui, nous doutons ». Doute aux extrêmes, perplexité au centre et à droite.
Résultat du vote : 11 abstentions et 2 votes contre : Françoise Grolet, normal et Robert Marchal, le maire de Châtel-St-Germain, discret.
Levée d’impôts…
… et de boucliers
Pas du tout au goût de l’opposition messine, taxée de « bande d’élus irresponsables » par Jean-Michel Toulouze. L’adjoint messin (socialiste) votera pour ces augmentations.
Françoise Grolet accuse Jean-Luc Bohl de « fouiller la poche des contribuables, exaspérés par ces augmentations successives ».
Dans le camp politique de Jean-Luc Bohl, il n’y a guère que Jérémy Aldrin pour voler à son secours avec un vote favorable, « anti-renoncement ».
Le budget est voté, sans la droite messine et l’extrême droite.