N’importe quel participant aux cérémonies patriotiques à Metz ne peut qu’être frappé de constater combien, désormais, notre majestueuse place d’armes paraît vide. Moins de militaires, et moins de citoyens venus leur témoigner estime et reconnaissance.
Les restructurations militaires (écho, pour les armées, de la RGPP qui a déstabilisé nos services publics) ont « saigné » le bassin de Metz qui a perdu plus de la moitié de ses effectifs : plus de 4000 disparitions de personnels militaires, sans compter les familles. C’est un coup dur pour la vitalité de notre ville (commerce, écoles, marché immobilier…), qui accompagne la dégradation progressive de notre Défense nationale.
Le passage à l’Elysée de Nicolas Sarkozy se traduit chez nous par la casse des armées et les promesses jamais tenues (pas seulement à Gandrange). Sur 1500 emplois publics promis à Metz, seulement un peu plus de la moitié sont concrétisés à ce jour ! Et François Hollande continue d’affaiblir nos armées, en les contraignant à des choix budgétaires asphyxiants. Le Gouverneur militaire de Metz, le général Ribayrol, expliquait au Républicain Lorrain (13/03/13) que les restructurations militaires ne sont pas finies…
Au delà de cette cérémonie toujours prenante, la sonnerie aux morts invite à méditer sur l’état de notre nation, de notre armée. Rappelons-nous la célèbre phrase de Vauban au roi Louis XIV : « Les places fortes de votre Majesté défendent les provinces, Metz défend l’État ». Pour sortir la France de cette spirale décadente, commençons par donner à Metz un nouveau départ.
Françoise Grolet
Lors de promenades ici ou ailleurs en France, j’ai toujours un pincement au coeur quand je vois les longues listes de noms sur nos monuments aux morts. Et en pensant à l’état dans lequel est tombé notre pays, on en vient presque à se demander s’ils ne sont pas morts pour rien.
Alors honneur à nos morts, honneur à nos soldats, oui, mais voir des politiciens verreux, qui font tout pour réduire les Français d’aujourd’hui en esclavage économique et moral, leur rendre hommage, non, ça ne passe pas ! Sans doute est-ce en partie la raison pour laquelle les cérémonies du 8 mai à Metz, mais aussi à Paris, n’ont eu que peu de témoins.
La reconnaissance doit se faire dans le secret de nos coeurs, et aussi dans la résistance que nous apportons à la deliquescence actuelle.