Intervention de Françoise Grolet lors du conseil municipal du 25 février 2016
C’est un programme que la municipalité a mis en place voilà plusieurs années, mais il donne l’impression que votre politique « colle » d’abord aux dispositifs mis en place par certaines associations ; le rapport dit d’ailleurs que « la Ville entend répondre favorablement la demande d’associations« , au lieu de définir nos propres priorités partagées avec les acteurs de l’éducation et de la culture.
Les enfants messins ont déjà « écoliers et cinéma« , maintenant « écoliers au spectacle« … on a envie de dire : à quand « Écoliers à l’école » pour lequel les enseignants aimeraient plus de soutien ?!
Développer le goût pour le spectacle vivant part d’un bon sentiment, mais est-ce une bonne initiative ? Elle mobilise aujourd’hui 40 000 €, objets de conventions avec la FOL 57/Ligue de l’enseignement et l’Union des MJC de Moselle, qui se partagent les écoles maternelles de Metz et les 1500 élèves de grande section, autrefois c’était le double avec les CM2. Cette subvention représente 26€ par enfant, pour assister à un spectacle par an, choisi par ces associations, pas nécessairement réalisé avec des acteurs locaux. Et de plus, la Ville met à disposition des locaux à titre gratuit !
Cela pose, dans un premier temps, la question des structures culturelles déjà existantes à Metz à qui nous versons une subvention de fonctionnement, et qu’il s’agit d’animer avant d’alimenter des réseaux supplémentaires dont le financement vient s’ajouter à ceux dont nous avons la charge, pour un total de presque 500 000€ depuis 2010 (495 000€). En période budgétaire serrée, il serait cohérent de réorienter ces subventions vers les institutions culturelles messines que tous les enfants ne connaissent pas forcément, Pompidou, Musées, et beaucoup d’autres, et qui pourraient utilement augmenter leur fréquentation. Les enseignants doivent parfois « bricoler » pour mettre des actions culturelles en place avec ces institutions, qui pourraient largement améliorer pour certains l’offre « jeune public ».
Deuxième idée, à côté de la « consommation » de spectacles vivants, même préparée sur le plan pédagogique, il y a l’éducation musicale et en arts plastiques, qui fait par exemple à Paris l’objet d’un corps professoral spécifique « Ville de Paris » mis à la disposition de toutes écoles primaires par la municipalité.
C’est un exemple d’action sur la durée, qui permet une pratique réelle par les enfants, plus bénéfique que des actions ponctuelles qui ne permettent qu’un saupoudrage.
Présidente du groupe FN au Conseil municipal de Metz
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