Metz : à quand une ville propre et agréable ?

Collage sauvage, "Musiques volantes 2015" (photo prise le 24/11/2016)

Question orale de Françoise Grolet au conseil municipal de Metz le 24 novembre 2016

Monsieur le Maire,

Vous avez engagé avec l’agglomération une démarche pour rendre Metz plus visible. Nous partageons tous, bien évidemment, l’objectif de dynamiser et faire connaître notre ville. Mais vous savez que nous sommes dubitatifs sur l’efficacité des moyens choisis, cette « marque de territoire » désincarnée.

En revanche, il est un domaine très basique et qui ressort directement de votre responsabilité, et où la marge de progrès est importante : c’est la propreté de la ville, particulièrement des murs, des vitrines vacantes, du mobilier urbain, des boîtiers électriques. C’est le B-A.-BA de l’attractivité. Or, il suffit de fréquenter les rues de Metz pour constater que l’affichage sauvage se porte très bien, aussi bien dans l’hypercentre, dans le centre-ville, que dans les quartiers. L’affichage ayant pour but de se faire connaître, le méfait est signé, il est donc possible d’identifier les auteurs et de les obliger à réparation.

Le nettoyage de la Ville nous coûte globalement 6 millions par an, et il n’est pas normal que nos agents travaillent à répétition, et que tous les citoyens payent, pour réparer l’incivisme de quelques uns, toujours les mêmes. Et le comble est qu’il s’agit généralement de mouvements revendiquant une responsabilité politique, ou d’événements associatifs que, par ailleurs, le contribuable messin subventionne !

Il ne suffit pas de recommander aux propriétaires de locaux vacants d’écrire « affichage interdit » sur leurs biens, il faut d’abord rendre la vie impossible aux contrevenants sur le domaine public. Monsieur le Maire, pouvez-vous faire le bilan de l’action menée et à venir pour poursuivre les auteurs de ces dégradations ? Le corollaire de la répression est la prévention, et là aussi la volonté municipale est défaillante.

Nous demandons la tolérance zéro pour ceux qui dégradent notre cadre de vie et d’activité, mais dans le même temps, nous sommes attachés au droit à la libre expression. Ce n’est manifestement pas le cas aujourd’hui, où les panneaux dédiés à l’ « affichage d’opinion et aux activités des associations sans but lucratif » sont continuellement saturés par de l’affichage commercial. La réglementation (nous vous avons déjà interpellé sur le sujet) n’est pas respectée, quand des spectacles payants, organisés par des sociétés de production privées dans les salles de spectacle de la région usurpent, avec de puissants moyens, l’espace des associations à but non lucratif. Il s’agit de rappeler à l’ordre ces donneurs d’ordre à vocation commerciale qui payent des afficheurs professionnels.

Monsieur le Maire, que comptez-vous mettre en oeuvre pour faire respecter la liberté d’expression sur les espaces existants, et en remettant des panneaux là où ils manquent, afin que la ville soit maillée ?
Je vous remercie de votre réponse.