Intervention lors du conseil municipal du 24 septembre 2015, point n°29, Contrat de Ville 2015-2020 – 3ème programmation.
Au Conseil municipal d’hier, on votait une 3e enveloppe « Politique de la Ville ». En effet, 850 000 € ont déjà été dépensés pour 86 dossiers : cette fois 18 associations vont se partager 104 600 €.
Lors du vote du Contrat de Ville, nous avons déjà pointé les défauts de cette politique coûteuse, communautariste et surtout inefficace.
Pour 104 600 € en effet, que fait-on ? En vrac :
– Une exposition « 50 années d’immigration de Turquie à Metz » organisée par l’Association des Travailleurs Turcs de Moselle, subvention 6000 €
– Une « académie de la diversité » par le « Centre de Formation Socioculturel International » de Bellecroix (pourquoi International?) 8 000 €
– Un accompagnement des adolescents par la MJC de Borny pour « prendre du recul sur les sujets d’actualité » Espérons que le décryptage restera neutre … 3 000 € sur un total de 14 600 €
– Une émission web pour Borny, inspirée du Bondy Blog Café, qui se veut « en rupture avec les codes classiques de l’interpellation démocratique » Je vous laisse traduire ! 2 000 € sur un coût de + de 20 000 €
A côté des projets qui frisent l’achat de la paix sociale par des activités occupationnelles, et qui peuvent manquer totalement de neutralité ; quelques initiatives correspondent au cœur de métier de notre collectivité, comme la propreté : c’est une demande insistante dans les quartiers, qui reçoit seulement 500 € seulement sur 4000 € de budget, pour les Hauts de Vallières. Certains résidents disent être en voie de sous-développement. Là est la priorité !
D’autres projets correspondent à un vrai besoin, comme l’écrivain public du centre Pioche, pour aider à l’intégration ou pallier les carences de l’Education Nationale.
Le volet « Développement économique et emploi » présente les mêmes déséquilibres : l’ADIE (Association d’accompagnement de micro-entrepreneurs et de distribution de micro-crédit) reçoit seulement 2500 € alors qu’on donne 9500 € au projet « Partir pour se reconstruire » de l’association Itinéraire international (sur 48 000 €), ou qu’on finance le déplacement à l’étranger de 16 jeunes déscolarisés des quartiers, pour un coût global de 152 000 € ! C’est mettre la charrue avant les bœufs ! Mais ils auront un atelier de sensibilisation à la citoyenneté européenne : cet endoctrinement justifie la subvention du Fonds Social Européen…
On est loin de l’insertion par l’activité économique, qui permet de remettre sur les rails ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi.
La discrimination positive peut aussi conduire à la préférence étrangère, comme pour le projet d’accompagnement des demandeurs d’emploi « titulaires de diplômes non reconnus en France » ou Retravailler Lorraine qui reçoit 10 000 € pour « valoriser les compétences de 14 femmes primo-arrivantes ». Les citoyens français au chômage apprécieront… Et ne cherchez pas dans mes propos un racisme qui n’y est pas : je rappelle qu’on peut être citoyen français sans être français de souche.
6 000 de subventions enfin, pour « continuer à explorer la notion d’égalité » ou assister à la conférence « Discriminations et Territoires » de l’association Couleurs Gaies, qui s’est réconciliée avec les subventions municipales.
Pour résumer, une trop grande part de la politique de la Ville, c’est : des mots, toujours des mots ; et quelle déperdition d’énergie et de moyens publics !
Françoise Grolet