Intervention de Bérangère Thomas lors du conseil municipal du 28 mai 2015 : Fermetures et désaffectations d’écoles
Fermer l’école de Plein Air représente un contre principe, quand on devrait donner l’égalité des chances à l’école.
Quand on sait que le manque de structures spécialisées fait défaut dans le système scolaire, ce type d’école permet de répondre à des difficultés qui, si après avoir été identifiées et dépistées très tôt dès le primaire, elles ne sont pas prises en charge, représentent un handicap durable dans le parcours scolaire d’un enfant.
On ne peut pas nier la souffrance scolaire à l’heure où l’on parle de refondation du collège et que l’on discourt sur l’école de la seconde chance.
Or, le cas de l’école de Landonvillers est un exemple typique de structure que l’on supprime et dans le même temps, d’enfants que l’on sacrifie en ne leurs donnant plus cette chance de s’épanouir selon leur capacité et dans un milieu sécurisant qui répondent à des difficultés spécifiques d’ordre médical, social ou scolaire.
La maternelle Les Primevères, pose également le problème des effectifs de façon comptable : intégrer des groupes scolaires plus importants et bénéficier d’une dynamique éducative plus intéressante… En quoi cela peut-il être bénéfique ?
Plus vous avez d’enfants par section ou classe, et moins vous avez de temps à consacrer à chacun ! Eh oui, un groupe de 12 enfants c’est 5 minutes d’attention portée à chacun ! Une classe de 30 c’est…2 minutes !
Parce que l’on ne doit pas fermer des écoles, nous voterons contre ce point, pour le principe de défendre l’école de la première chance. Celle qui respecte l’individu dès son plus jeune âge, permet l’éveil au monde, offre à chacun un devenir respectable.
Et surtout hors du principe économique qui néglige les petites structures dont l’implantation se trouve en zone rurale et refuse d’écouter le point de vue pédagogique : « l’aspect positif des petites structures, nécessaires dans la réadaptation d’enfants à l’identité fragile ».
Au contraire, ce genre de structure devrait être encouragée afin de répondre aux besoins de l’enfance en difficulté et de favoriser la réussite scolaire.
Lors du précédent conseil, ont été votées des subventions pour des associations de réinsertion et de prévention de la délinquance et des projets pour les décrocheurs du système, n’est-ce pas l’aveu d’un dysfonctionnement dans ce système éducatif qui ne donne pas dès le départ les moyens nécessaires ?
Bérangère THOMAS