Intervention de Françoise Grolet au nom des élus FN, dans la discussion budgétaire 2015 de Metz-Métropole
Le 13/04/15 – Première partie.
Vous l’avez dit ici-même, M. le Président : « 2015 sera l’année de tous les dangers ». Je vous répondrai par une autre formule : gouverner, c’est prévoir !
Etait-il impossible de prévoir la baisse des recettes (dotations et subventions) qui affecte notre budget ? Est ce qu’il n’était pas au contraire très prévisible que nous allions vers de graves difficultés, vu l’empilement des collectivités locales, l’imbrication des compétences (sans compter les incursions hors compétence), et l’enchevêtrement des financements ?
Aujourd’hui c’est chacun pour soi, et il ne nous reste plus qu’à nous lamenter sur le désengagement de la Région ici, du département là, de l’Etat partout. Chaque strate reprend ses billes dans le désordre, en lésant nos concitoyens qui eux, sont toujours sommés de contribuer. Des économies ont été faites sur le fonctionnement, et cet exercice est très vertueux. Mais les dépenses augmentent tout de même ; vous semblez trouver que c’est peu, comme si l’augmentation était une fatalité !
Avec une certaine candeur, vous citez à l’appui de ce résultat deux exemples flagrants des choix passés que nous n’avons pas fini de payer : le Centre Pompidou-Metz, où nous ajoutons plus d’un demi-million d’euros suite au désengagement de la Région, et le renflouement du budget Mettis-le Met’, qui plombe durablement les finances de l’agglomération.
Nous ne laisserons pas dire que les impôts n’augmentent pas !
Le rapport affirme « maintenir à leur niveau 2014 les taux » de certains impôts : c’est vrai, mais afficher une prétendue « stabilité qu’il convient de souligner en cette époque difficile pour les ménages et les entreprises » c’est vraiment se moquer d’eux.
En effet, dès la fin de la première page, est annoncée l’augmentation de +12% de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).
Autre exemple : si Metz-Métropole verse moins cette année au budget Transport, c’est bien parce qu’en 2014, vous (les élus FN ne l’ont pas voté) avez augmenté la taxe payée par les entreprises (le versement transport).
Au final, l’argent sortira bien des mêmes poches, que ce soit celle de l’entrepreneur qui perd en compétitivité, ou de l’usager des services publics qui voit les tarifs augmenter et le service baisser. Ainsi, pour le réseau Mettis le Met : hausse du prix du ticket, et diminution de l’amplitude horaire et de la fréquence, mesures en contradiction totale avec les promesses passées !
Pour les investissements, c’est une année de transition entre deux périodes lourdes, symbolisées par le réseau Mettis et le Palais des Congrès. Même si ce n’est pas la sagesse mais l’impossibilité de continuer cette course folle qui inspire les choix suivants, nous trouvons très bénéfique de n’inscrire « que » (si l’on peut dire) les investissements nécessaires pour la sécurité et l’entretien du patrimoine, générateurs d’économies ou impactant fortement le développement économique.
On n’en serait pas arrivés là, dans cette « année de tous les dangers », si les dirigeants de Metz-Métropole avaient toujours appliqué ces priorités budgétaires qui sont le quotidien des communes, des entrepreneurs et des foyers de l’agglomération. Cependant, ce n’est pas un satisfectit que je vous délivre, puisque dès la première page tournée, vous actez la création d’une nouvelle taxe sur les entreprises : la Redevance Spéciale !!!
(à suivre)
Françoise GROLET
Conseiller municipal de Metz
Conseiller de Metz-Métropole