La Ligue de l’Enseignement, association réputée pour sa gourmandise en subventions et sa proximité avec le PS, est l’initiateur du projet national « Ecole et cinéma », qui draine 645 000 enfants par an pour un cycle de trois films.
Les élèves de l’enseignement primaire à Metz se verront infliger au 2° trimestre : Tomboy, de Céline SCIAMMA (2011).
Voici le résumé qu’en fait la fiche pédagogique : « Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret ».
On l’aura compris : ce film propage clairement l’idéologie du Genre, qui essaie de substituer, à une humanité composée d’hommes et de femmes, des individus dotés d’une « orientation sexuelle » interchangeable. L’auteur, Céline Sciamma se revendique comme militante de la cause lesbienne, et a reçu à la Biennale de Berlin 2011 le « Teddy Awards » dédié aux films évoquant l’homosexualité.
Cette séance de cinéma à l’école heurte gravement le droit des parents, premiers éducateurs. Les jeunes acteurs ont dix ans, l’âge des enfants spectateurs. De quoi jeter le trouble avec un questionnement d’autant plus insidieux qu’il devance même les bouleversements de l’adolescence.
A force de vouloir détruire tout repère, toute identité, on crée une société qui déstabilise totalement un enfant ; on le projette dans un monde effrayant, où il doutera de tout, de l’autre comme de lui-même. Les initiateurs de ce lavage des cerveaux enfantins prennent la lourde responsabilité de les « déconstruire », comme l’avoue la critique enthousiaste de Télérama : « qu’est ce qu’une fille, qu’est ce qu’un garçon ? Il y a peu d’images dans le film qui ne ramènent à cette question, mais pour mieux la déconstruire ».
Bien entendu, le critique cinéma des Inrocks, bobo en chef, vibre avecTomboy : « Le spectateur vit désormais dans l’attente angoissée du moment où elle sera démasquée, craint que son pénis en mako moulage ne glisse de son slip de bain ». Et pour faire bonne mesure, il relève « l’inversion des fonctions entre son père et sa mère », « l’indécision sexuelle de Laure », sa « petite sœur archétypale », et l’attente par la mère d’un « garçon biologique » car – cerise sur le gâteau – la grossesse est aussi « une peine »…
Revendiquons pour nos enfants le droit à grandir paisiblement, pour autant que le monde actuel le leur permette. En tout état de cause, il appartient aux adultes de refuser la « subversion délicate » (bel oxymore du critique d’Arte…) de ces apprentis-sorciers saccageurs d’enfance.