Intervention audio de Françoise Grolet lors du conseil municipal du 26 février 2015
M. le Maire, il s’agit ici d’une convention avec Bouygues immobilier, pour une occupation temporaire permettant d’accéder au fond du chantier de la Manufacture des Tabacs, sur un domaine de la ville de Metz : le camping municipal.
L’affaire est-elle aussi simple ? Je pose la question !
• Pourquoi l’entrepreneur n’a t’il pas réalisé d’abord le fond du chantier ?
• Pourquoi le camping serait-il dérangé plutôt que les premiers habitants emménageant dans la Manufacture ? Le gros du chantier a bien été réalisé en passant directement dans le site.
• Pourquoi parle-t-on seulement de 19 places supprimées, alors qu’il est évident que les nuisances affecteront aussi les alentours. On vient rarement camper près d’un chantier! De plus, le chantier jouxte l’espace de jeu pour enfants du camping, très agréable ! Les déçus ne reviendront pas car le bouche à oreille est très important pour la réputation d’un site d’hébergement touristique.
• Pourquoi parle-t-on seulement de la saison 2015 impactée alors que le terme de la mise à disposition dans le contrat est… septembre 2016 ?
• Pourquoi met-on en avant, pour expliquer le soutien de la ville, l’argument vertueux de la création de logements sociaux alors que la partie dont il est question ici, n’est pas LOGIEST mais la partie la plus prisée, qui est vendue très cher pour des immeubles avec vue imprenable sur la Moselle ?
• Pourquoi la ville met elle en avant la préservation et la mise en valeur du patrimoine messin, objectif hautement louable et partagé par tous, alors que la partie du projet Bouygues en question dans cette convention, comme on peut le voir sur la photo n’a strictement rien à voir ?
Il y avait derrière le bâtiment ancien de la Manufacture des Tabacs une excroissance récente, sans aucun intérêt architectural. Elle aurait pu et dû être simplement démolie au lieu d’être remplacée par une opération de promotion immobilière…
D’ailleurs ces immeubles de 6 à 8 étages totalisant 250 logements sont vendus sur le site du promoteur comme « aménagé sur les berges de la Moselle » et cela m’amène à poser une question ultime :
N’y a t-il pas derrière cette convention, en apparence accessoire, la concrétisation d’une volonté inavouée :
celle de faire disparaître le camping de Metz, structure qui a le grand mérite d’être rentable, de le déloger de ce site exceptionnel, pour le profit de quelques privilégiés ?
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Dans sa réponse, Dominique Gros perd son sang froid : « Je suis socialiste et J’aime les promoteurs » !!!
« ces critiques sont lamentables, c’est fatiguant cette suspicion ! »
« Je trouve ça sympathique, un camping au bord de l’eau, il se trouve simplement que j’habite tout près, et depuis très longtemps je ne peux pas me promener au bord de la Moselle… »