La présidente du Front national est certaine que la tête de liste aura un score suffisant pour être présente au second tour, à Metz. « Nos conseillers municipaux seront de vrais conseillers d’opposition », assure-t-elle.
Mme Zimmermann espère peut-être que le Front national ne sera pas présent au second tour. En toute amitié, je lui dis : Marie-Jo, oublie ça, nous serons au second tour ! » Marine Le Pen n’a aucune crainte. L’élection municipale, à Metz, sera l’occasion d’une triangulaire, elle n’en doute pas. Un peu plus tôt, la présidente du Front national rappelait même que la liste dirigée par Françoise Grolet était partie pour gagner.
« Bien sûr qu’il y a des chances de l’emporter », affirmait-elle, hier matin, avenue de Nancy, après un tour chez divers commerçants et au marché.
Marine Le Pen se repose sur les scores de son parti lors des élections présidentielle et législatives pour affirmer que le FN enregistre maintenant un « vote d’adhésion et non de protestation ».
Sa tournée a montré, en tout cas, que personne ne rejetait sa visite, même si les militants avaient pris soin de baliser le parcours.
« Il faut défendre le centre ville, le commerce de proximité, oublié au profit d’immenses centres, appuie Marine Le Pen, qu’elle soit chez un fleuriste, dans une supérette ou chez un boulanger. Le commerce fait partie de l’attractivité d’une ville. »
Les commerçants approuvent.
« Nous avons une grande écoute de Marine Le Pen, se félicite une fleuriste. Françoise Grolet a beaucoup de chances. »
La candidate boit du petit-lait, coude à coude avec sa présidente. Les adhérents se précipitent pour se faire photographier avec elle ou pour avoir son autographe. « L’immigration, il y en a assez », marmonne un sympathisant dans son sillage. « oui, il y en a marre », reprend avec force une militante.
Justement, l’immigration intéresse Cassandra et Jérémie. Ils sont venus exprès. Pour les deux étudiants en cycle franco-allemand, « quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un, il faut en parler ». La présidente du Front national rappelle qu’elle veut bien d’une immigration choisie, pas d’une immigration de masse.
« Ce ne sont pas des profs de musique qui arrivent, ce sont des gens sans qualification. Je suis pour la priorité nationale : il y a des millions de Français qui attendent de bénéficier de la solidarité nationale. »
Les étudiants veulent insister, mais Marine Le Pen poursuit sa route.
Un peu plus tard, en conférence de presse, elle dénonce la « boboisation » de Metz voulue par Dominique Gros, « ces élus qui n’ont pas conscience de ce qu’est la crise » et qui ne changent pas leur politique de subvention.
La présidente du Front national n’oublie pas, au passage, le vote de l’UMP à propos du bail pour la grande mosquée : « Ils n’ont pas participé au vote ! »
« Ce n’est plus la droite forte, mais la droite morte », commente Marine Le Pen. Pour elle, les conseillers municipaux du Front national seront de « vrais conseillers d’opposition ».
« Notre objectif est d’avoir des élus partout », ajoute-t-elle, citant l’exemple des conseils régionaux où elle estime que la présence du FN a beaucoup changé de choses. « Là où nous serons, nous ne voulons pas être un labo ou une vitrine. Nous voulons montrer ce qu’est le frontisme municipal. »
Discours de Françoise Grolet suivie de Marine Le Pen devant les militants, au Cloître des Récollets à Metz (seule la 1ère minute est sans image.)