La fronde monte, contre l’application de la réforme Peillon par la municipalité de Metz, emblématique de la méthode socialiste.
- Un simulacre de concertation par les chantres de la « démocratie participative » : A son habitude, la municipalité socialiste avait déjà décidé d’appliquer la réforme dès 2013 lorsqu’elle a convoqué pour consultation les parents délégués et enseignants. Les participants s’étant prononcés en très grande majorité pour le report (voire contre la réforme), que croyez vous qu’il arriva ? Dominique Gros annonça abruptement que Metz, chouchou de maître Peillon, passerait aux 5 jours de classe dès septembre 2013 !
- Le mépris des réalités quotidiennes : les parents doivent se débrouiller avec des horaires impossibles. Combien de Messins commencent leur journée de travail après 8h30 (9h le mercredi) et la finissent à 15h30 (11h50 le mercredi) ? Pour tous ceux qui prenaient leur mercredi pour s’occuper de leurs enfants, maintenant la matinée est perdue. Pour ceux qui quittaient tôt leur travail pour épargner la garde collective à leurs enfants, fini également : 16h15 c’est possible, 15h35 non ! Ils doivent donc inscrire leurs enfants au périscolaire : une demi-heure gratuite avait promis le maire… sauf que les associations (qui ne sont pas un dépose-minute) demandent légitimement à garder les enfants 1 heure. Et cette heure est payante… Certains enfants ont désormais une journée plus longue, où est la cohérence pour nos apprentis sorciers socialistes ?
- L’instrumentalisation du monde éducatif au profit du PS. Parce qu’un Ministre de l’Education Nationale doit réformer pour exister, Vincent Peillon s’est précipité sur la première idée venue, suivi à la trace, comme d’habitude, par le maire de Metz. Et les enseignants ? A eux le soin d’appliquer la réforme ! Enfants de maternelle épuisés par la sieste tardive et interrompue…, interpellations par les parents sur le contenu éducatif de ce temps périscolaire…, suppression du soutien scolaire du soir pour les enfants inscrits au périscolaire (les associations ne peuvent venir les chercher une heure après les autres)…
- Le déni des réalités financières : ils présentent le choix de réformer dès 2013 comme une économie, puisque son coût (estimé à 850 000 €) est partagé avec l’Etat la première année pour les communes appliquant la réforme dès 2013. Il reste donc 425 000 € à payer cette année, c’est juste une bagatelle pour la majorité PS-PC-Verts. L’idéologie n’a pas de prix, surtout lorsqu’il s’agit de l’argent des autres !
- Il manquerait une touche au tableau si l’on n’ajoutait l’autosatisfaction perpétuelle de l’équipe Gros : « personne ne m’a dit qu’il ne fallait pas le faire » a osé le Maire lors du Conseil municipal du 28/03/13. Cette litanie des aberrations est loin d’être exhaustive : il faudrait citer les nounous lésées de leur travail du mercredi matin, les enfants handicapés et ceux fréquentant des classes à horaires aménagés laissés pour compte, les associations sportives et culturelles qui ont perdu une demi-journée de fréquentation, etc…
Face à ce malaise général, Dominique Gros et son adjointe communiste Danièle Bori organisent… un « tchat » ! Annoncent le démarrage du comité de suivi de la réforme (promis depuis le début) qui devrait aboutir à un Projet Educatif de Territoire à la rentrée 2014 ! Croient-ils ainsi désamorcer la grogne des enseignants, en grève pour la deuxième fois, ce 13 novembre ?
Tous les Messins qui doivent supporter ce bouleversement inutile et néfaste n’oublieront pas les soucis supplémentaires infligés par la municipalité socialiste depuis cette rentrée. Je partage et soutiens leur protestation. Elue, je réorienterai la politique municipale en fonction de notre objectif premier : l’intérêt des enfants de Metz.
Françoise GROLET
Vincent Peillon veut faire de l’école une « nouvelle église » et y enseigner une « religion progressiste, républicaine et laïque ». Il veut « arracher les enfants aux déterminismes de leurs parents », càd qu’il faut que les enfants passent le moins de temps possible avec leurs parents ou avec les personnes choisies par eux. Peu importe le coût financier collectif et familial, peu importent les bouleversements, le stress, la fatigue que cela peut engendrer, la formation de « l’homme nouveau » mérite bien cela. (Voir : http://books.google.fr/books?id=BBsvNNhJs6gC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false)
Mais ne serait-ce pas plutôt le gouvernement qui copierait la politique de notre merveilleux maire ? Souvenons-nous que François Hollande est venu à Metz en janvier 2012 pendant sa campagne électorale et n’a pas tari d’éloge sur ce qu’il y a vu. Ne semble-t-il pas avoir adopté maintenant le style Dominique et appliqué au niveau national la politique messine ? http://www.youtube.com/watch?v=B8ZwdHYA2v4
😉