Le maire de Metz, Dominique GROS, pro de la communication ou du mensonge ?
Très attaqué sur le coût depuis la 1ère Nuit Blanche, « NB » pour les intimes, cette année, la ville a décidé d’y associer une journée supplémentaire de festivités pour le bus diesel qu’est le METTIS.
M. GROS communique depuis une semaine et affirme sans honte bue sur différents médias (Le Républicain Lorrain, La Semaine) que cette journée supplémentaire concernant le Mettis ne coûterait que 350 000 euros.
Or le coût global souvent annoncé pour la Nuit Blanche et l’inauguration du Mettis est de 500 000 euros.
Et aujourd’hui il tente de dissocier les deux budgets pour minimiser la folie des grandeurs qui aura caractérisé ce mandat, alors qu’en juillet il associait ces deux événements (http://metz.fr/pages/conseil_municipal/seances/point-1487.php vers 11min30 vers 33min30) :
NB (= nota bene… on est obligé de préciser maintenant, avec le PS qui modifie le sens des mots) : pour ceux qui souhaitent entendre l’ego démesuré de D. GROS. Le monde entier vient prendre conseil à Metz à propos du Mettis : Ecouter, Le monde entier vient prendre conseil à Metz à propos du bus Mettis.
Je viens de voir le programme pour l’inauguration du mettis.
Il y en a un assez affligeant parmi tant d’autres : « Place des anges »
« Apres avoir plumé les Messins, pendant 5 ans, voici que M. Gros nous renvoie les plumes a la figure. « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » comme on pouvait le lire sur les bus TCRM il n’y a pas si longtemps, pourtant .
La mairie, elle, nous prend pour des pigeons et se moque des Messins en lui offrant un spectacle grotesque d’hommes grenouilles, nu, plastifiés et trempés dans la gouache.
Peu importe le prix faramineux de cette mascarade : que le peuple s’amuse ! Rien n’est trop beau pour acclamer la « danseuse » métisse de M. Gros.
Profitez-en, c’est Metz-Métropole qui régale ! »
http://mettis.metzmetropole.fr/publicmedia/original/140/79/fr/DP_INAUG_METTIS.pdf
Une des raisons pour lesquelles le coût de cette nuit blanche est si élevé est que les « œuvres » présentées sont payées à un prix bien supérieur à leur coût de revient.
Un exemple simple peut être vu actuellement à Metz, même s’il n’est pas financé directement par la ville : l’exposition Entrevidas du FRAC Lorraine nous montre 700 œufs (chiffre du RL du 13 juillet 2013) posés au sol dans la cour de l’Hôtel Saint-Livier. Cette « installation performative » a été créée au Brésil par Anna Maria Maiolini en 1981, alors que ce pays était encore sous la coupe d’une dictature militaire (tombée en 1985), et ces œufs sont sensés représenter le « sentiment d’appréhension dû à l’extrême fragilité de son environnement ».
http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/07/13/frac-lorraine-un-ete-pour-desobeir
http://collection.fraclorraine.org/collection/print/759?lang=fr
A environ 2 euros la douzaine d’œufs bas de gamme dans le commerce et sans matériel particulier, voilà une exposition qui n’a pas dû revenir très cher, mais on se doute bien que l’artiste ne s’est pas contentée de réclamer le simple remboursement de ses œufs.
Il y a 23 FRAC en France qui bénéficient d’un budget annuel total d’acquisition d’œuvres de 17,5 millions d’euros, soit environ 760.000 euros en moyenne par FRAC.
On peut donc se douter que Mme Maiolini a dû toucher quelques milliers d’euros minimum pour l’installation de ces œufs. Et si elle touche cette même somme depuis 32 ans à chaque fois qu’elle les expose ici ou là dans le monde, la dictature militaire aura été pour elle une poule aux œufs d’or, sans compter que ces 700 œufs chèrement payés pourrissant sous le soleil et sous la pluie auraient sans doute fait le bonheur d’un certain nombre de foyers messins dans le besoin…
Ce petit détour par le FRAC n’est destiné qu’à donner une petite idée de ce qui peut se cacher derrière les 600.000 euros de la nuit blanche…