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Clandestins à Metz-Bellecroix : colère des habitants, inaction des pouvoirs publics

campements de RomsL’ouverture dans le quartier de Metz-Bellecroix de la Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile (PADA) à l’automne 2011 a généré des nuisances croissantes pour les habitants, qui voient les tentes pulluler autour des habitations, et depuis le mois de mars, au pied des immeubles tout le long de la rue du Stoxey, devant le Pôle Asile. A l’automne 2012, l’énorme bidonville a été dissous non par l’expulsion mais par le relogement des centaines de clandestins venus des Balkans dans toute la Lorraine. Cette opération s’est renouvelée le 13 juin pour 60 personnes, relogées dans un foyer rue des Alliés, dont le règlement est affiché en albanais uniquement… Mais de nouvelles familles arrivent chaque jour, sous les yeux des forces de l’ordre, malgré le récent départ de la PADA, promis depuis des mois par le Maire de Metz Dominique Gros.

Participant avec un membre de son équipe à la réunion du comité de quartier de Bellecroix lundi 17 juin dernier, Françoise Grolet a constaté que l’exaspération des habitants est à son comble. Ils racontent la dégradation de leur cadre de vie, les ordures qui s’amoncellent, les seaux d’eau balancés des étages la nuit pour faire cesser le bruit sous leurs fenêtres, et préviennent : « Si cela perdure, il y aura une révolution, on fera comme à Marseille ! ».

Patricia Sallusti, adjointe au Maire de Metz, venue justifier l'(in)action du Maire de Metz sur ce dossier brûlant, explique que les expulsions relèvent de la compétence du Préfet. Le directeur de Metz Habitat Territoire (MHT) a fait une demande en ce sens au Préfet puisque le campement s’étend sur le trottoir et sur l’emprise des immeubles. Or, qui préside cet office de HLM ? Isabelle Kaucik, adjointe au maire chargée du Logement. Et qui gère la PADA accueillant les demandeurs d’asile à Bellecroix ? L’AIEM (Association d’information et d’Entraide Mosellane), dont la directrice n’est autre qu’Isabelle Kaucik… Quelle efficacité aura une telle demande ?

 Patricia Sallusti a dû admettre que ces clandestins viennent profiter des largesses de notre système social  : « La PADA est une structure qui verse une aide tant que le dossier est en cours, soit 1 à 3 mois (…) Ils vont repartir car ils n’auront plus droit à rien ». « Ce ne sont pas toujours les mêmes qui ont 1 000 € par mois, ça tourne » ! Lorsque l’élue reprend un discours socialiste : « Les demandeurs d’asile arrivent, malheureusement la plupart ne restera pas et sera expulsable », une remarque fuse : « Malheureusement ? heureusement plutôt !» Le plus malheureux, c’est qu’en France, il y a un gouffre entre « expulsable » et « expulsé », la norme des gouvernements UMPS n’est pas la reconduite à la frontière mais la régularisation, ouvrant droit à d’autres aides sociales.

Dominique Gros a la responsabilité de l’ordre public et de la propreté dans la ville : son échec est patent, ainsi que son incapacité à défendre les intérêts des Messins devant les autorités préfectorales. Bellecroix constitue une enclave de non-droit à Metz ; c’est pourquoi les riverains ont proposé, avec l’humour du désespoir, que les clandestins soient autorisés à planter leur tente Place d’Armes, à étendre linge et couvertures sur les grilles de la Cathédrale, à amonceler canapés, tapis, sacs d’ordures devant l’Office de Tourisme, et faire leur toilette place de la Comédie !

Le mot de la fin revient aux habitants éprouvés par l’abandon des autorités : « Ce n’est pas difficile, c’est une question de volonté » ! Ils ont compris que la volonté manque totalement à la municipalité socialiste, dont le défaitisme le dispute à la légèreté : « On le sait, ils vont affluer avenue de Blida » a dit P. Sallusti. Les habitants du quartier vont apprécier… Autant de Messins qui choisiront, aux élections municipales de mars 2014, l’équipe de Françoise Grolet capable de les défendre.

Clandestins à Metz : Expulsion ou relogement ?
[agenda] Ce que veulent les Messins - Réunion d'information
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6 commentaires
  1. Quel noble combat que de vouloir refuser l’asile à des réfugiés politiques. Vos combats sont anti-républicains.

    • Quelle noble conception de l’hospitalité française que de laisser des familles rentrer en France pour s’entasser pendant des mois dans un bidonville à Blida ! L’hypocrisie est totale. Je veux réserver l’asile aux réfugiés politiques réels et renvoyer rapidement dans leur pays ceux qui ne peuvent y prétendre, après examen rapide de leur dossier. 6 semaines chez nos voisins, 18 mois chez nous… Si ce n’est pas républicain, pourquoi les pays voisins le font ? Vous savez comme moi que + de 85% ne sont pas des réfugiés politiques mais demandeurs d’asile financier. Nous avons un devoir prioritaire : s’occuper de la misère qui se développe chez nous, ici à Metz.

  2. « Les conditions sanitaires sont satisfaisantes ici. Bien meilleures qu’à Bellecroix, poursuit la représentante de l’Etat. Nous avons choisi cet endroit parce que nous n’avons pas de place ailleurs. Nos 3 700 places d’hébergement d’urgence sont occupées. Et puis, ce n’est pas loin du nouveau local de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile. »
    Dans ces mots, on perçoit déjà la limite du système. Le terrain de l’avenue de Blida n’est pas extensible. Et arrivera vite à saturation quand l’information d’un camp plus accueillant aura circulé au sein des réseaux de passeurs. « Ils vont s’entasser et on aura des soucis », glisse un observateur avisé. Il craint que le problème « ait seulement été déplacé. »

  3. étonnant cette affirmation,
    ils ne sont pas, comme nous pouvons l’entendre des réfugiés politique en danger dans leur pays ?
    diplômés j’en doute et quand bien même, nos diplômés français n’ont déjà plus de travail alors? quelle est la solution,…certainement pas de laisser des campements dans un quartier ou un autre. On déplace le problème mais il est loin d’être résolu,….pour le moment!, attendons les prochaines élections municipales!

  4. « règlement affiché en albanais uniquement… » Connaissant relativement bien les Balkans et le Kosovo en particulier, l’afflux de pseudo-réfugiés Albanais est la conséquence des bombardements de 1999 contre la Serbie auxquels la France a participé en valet fidèle des USA. Mais au lieu de Serbes, ce sont curieusement des Albanais qui fuient leur nouveau pays qualifié de « paradis » au jour de son indépendance en 2008, avec la bénédiction de nos dirigeants.
    Pour information, le journaliste Pierre Péan, que j’avais eu l’occasion de rencontré en mission, vient d’écrire son dernier livre « Kosovo: Une guerre juste pour créer un État mafieux ». Il explique la situation telle que la connaissent tous ceux comme moi qui étaient sur le terrain. Je voulais juste rappeler que la situation dramatique qui affecte le quartier de Bellecroix est fortement liée à la politique extérieure de la France et à la soumission de ceux qui nous gouvernent. La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure.

  5. Je crois qu’un des meilleurs passages de l’intervention de Mme Sallusti a été quand elle a affirmé que ces personnes étaient toutes diplômées et ne trouvaient pas de travail dans leur pays.

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Le Maire de Metz ne vous demande pas votre avis. Nous si.

Migrants
Malgré les demandes du groupe Front National, le maire de Metz et son équipe ne veulent pas demander leur avis aux messins par le biais d'un référendum sur la question importante de l'accueil de plusieurs centaines de migrants à Metz et alentours.
Sur ce sujet, même la vieille droite, (ex UMP, UDI, ...) est d'accord avec le maire : il faut accueillir à bras ouverts ces hommes souvent seuls qui ensuite feront venir leurs familles.
Nous vous donnons ici la possibilité de donner votre avis sur l'accueil de nouveaux migrants. N'hésitez pas.

Souhaitez vous que Metz accueille de nouveaux migrants ?

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